Les 5 critères pour évaluer l’efficacité d’une isolation des combles
« En choisissant un isolant aux performances thermiques élevées, vous pouvez assurer l’efficacité d’une isolation des combles. Toutefois, pour savoir si un isolant offre des performances thermiques élevées, il doit présenter les cinq critères suivants : une résistance thermique élevée, une faible conductivité thermique, une bonne épaisseur, une faible densité thermique et une bonne résistance au feu. »
Environ 30 % des déperditions thermiques dans votre habitation se passent au niveau de la toiture. En raison de l’importance de sa surface de contact avec l’extérieur et l’intérieur, elle crée alors des ponts thermiques importants. Ainsi, pour supprimer ces déperditions, il vous faudra commencer par l’isolation des combles. Mais comment savoir que l’isolant posé est efficace ? Cinq critères permettent de définir la performance d’une isolation : la résistance thermique, la conductivité thermique, l’épaisseur, la densité et la résistance au feu.
Table des matières
1. La résistance thermique(R), garante de la qualité d’isolation des combles
La résistance thermique d’un isolant désigne sa capacité à résister face aux variations climatiques et notamment aux flux de chaleur. En effet, les isolants ne conduisent pas la chaleur mais s’y opposent. Ainsi, plus la résistance thermique d’un isolant est élevée, plus il est performant.
La résistance thermique d’un isolant s’exprime en m2.K/W (mètre carré-Kelvin par Watt). Elle s’obtient par le rapport de l’épaisseur (exprimée en mètres) sur la conductivité thermique (notée lambda). Un matériau disposant d’une résistance thermique R supérieure à 0,5 m2.K/W est alors considéré comme un bon isolant.
Si vous souhaitez bénéficier des aides financières (crédit d’impôt et primes), vous devez suivre une règlementation qui impose une résistance thermique minimum aux isolants pour les combles. Par exemple :
- pour les combles perdus : la résistance minimum exigée est de 7,0 m2.K/W
- pour les combles, toitures et rampants : la résistance doit être supérieure à 6,02 m2.K/W
2. La conductivité thermique (λ) du matériau
La conductivité thermique ou lambda (λ) d’un isolant désigne l’aptitude du matériau à conduire plus ou moins les flux de chaleur. Elle équivaut à la quantité de chaleur qui, par conduction, traverse 1m2 de paroi ayant 1 mètre d’épaisseur. Plus la valeur du lambda (λ) de l’isolant est petite, plus le matériau (à épaisseur égale) est isolant.
La conductivité thermique s’exprime en W/m.K (Watt par mètre-Kelvin). Ainsi, les matériaux ayant des lambda inférieurs à 0,060 W/m.K sont considérés comme isolants thermiques. Utilisez
Pour vous donner une petite idée de la conductivité thermique des isolants, voici quelques exemples :
- La laine de verre à 200 mm d’épaisseur possède une conductivité thermique λ allant de 0,030 à 0,040 W/m.K ;
- La laine de roche à 200 mm d’épaisseur présente une conductivité thermique λ comprise entre 0,034 et 0,040 W/m.K ;
- La laine de lin à 200 mm d’épaisseur a une conductivité thermique λ variant entre 0,037 et 0,041 W/m.K.
3. L’épaisseur (e) de l’isolant
Désignée par la lettre « e » et exprimée en millimètres (mm), l’épaisseur d’un isolant est une grandeur essentielle influant sur la résistance thermique (R) du matériau. En effet, à lambda (λ) égal, plus l’épaisseur de l’isolant est grande, plus sa résistance thermique augmente… Pour une conductivité thermique donnée, l’épaisseur peut varier du simple au double selon le type d’isolant.
Par exemple, la laine de verre dont le lambda varie de 0,032 à 0,040 W/m.K possède une épaisseur de 16 à 20 cm pour une résistance thermique de 5 m2.K/W. Le polystyrène expansé, ayant un lambda identique, peut avoir une épaisseur de 18 cm pour la même résistance thermique.
4. La densité ou masse volumique du matériau
La densité, aussi appelée masse volumique de l’isolant, est un paramètre qui entre dans le calcul de la capacité thermique du matériau. En d’autres termes, la capacité thermique indique la capacité d’un isolant à stocker la chaleur. Plus un matériau est dense, plus il absorbe et stocke de la chaleur. Sa capacité thermique est alors élevée. La densité d’un isolant permet également d’avoir une inertie thermique efficace. En effet, les matériaux denses permettent de garder la fraîcheur en été et maintenir la chaleur en hiver.
Sachez toutefois que plus un isolant est dense, plus il se laisse traverser par la chaleur. Il dispose alors d’une haute conductivité thermique et n’offre pas une bonne isolation. En revanche, les matériaux peu denses dotés d’une faible conductivité thermique sont considérés comme d’excellents isolants.
5. La classification au feu de l’isolant
La classification au feu d’un isolant détermine la résistance et la réaction de cet isolant par rapport aux flammes ou à l’incendie. Certains isolants peuvent être inflammables comme d’autres sont incombustibles.
Le classement au feu « Euroclass » (remplaçant l’ancien classement au feu français) permet de ranger les produits en 7 catégories :
- A1 et A2 : incombustible
- B : faiblement combustible
- C : combustible
- D : très combustible
- C : très inflammable et propagateur de flamme
- F : produit non testé et non classé
Cette classification se trouve sur l’étiquette de l’isolant. Vous pouvez déterminer à partir de ces renseignements si l’isolant choisi résiste ou non au feu.
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